L’histoire de Paul Tchen (chinois), premier enfant déclaré saint :
Paul Tchen était issu d’une famille très pauvre. Il fut accueilli par la Sainte Enfance et apprit le catéchisme avec joie. Il demanda à entrer au séminaire et fut accepté et instruit par Mgr Lion. Il était déjà séminariste lorsqu’il fut admis à recevoir le baptême et la première communion et on fit une exception pour lui, car aucun garçon n’était accueilli au séminaire s’il n’appartenait pas à une famille chrétienne.
Il étudiait volontiers et le métier de menuisier lui plaisait. A 19 ans, son père vint le reprendre, mais il lui dit : "père, je ne vous appartiens plus, l’Eglise m’a accueilli et élevé, je lui appartiens. Dieu m’appelle, je dois le suivre".
Le 12 juin 1861, les soldats firent irruption au séminaire et emmenèrent Paul et deux de ses compagnons, sous l’accusation d’être chrétiens. Ils furent maltraités de toutes les manières. Seule une sainte femme leur apportait un peu de nourriture.
Le calvaire dura longtemps, mais les enfants témoignèrent leur foi malgré les souffrances et les menaces.
"Nous sommes tentés de toutes les manières et ils font tout pour nous détacher de notre foi, mais nous préférons mourir plutôt que renoncer à la religion".
Le 29 juin 1861, il fut assassiné avec ses compagnons et Marthe. Paul fut béatifié par Pie X en 1908. Son corps fut transféré à Paris, en 1920, et enterré dans la cathédrale Notre Dame, à la chapelle de la Sainte Enfance.
Fabrice le missionnaire, le 10 Octobre 2008.
Expérience de l’Enfance missionnaire au Vanuatu
À Santo, la paroisse de Saint Michel a vu naître le premier groupe d’Enfants Missionnaires (60 enfants). Et après 6 mois de rencontres missionnaires, nous avons remercié le Seigneur pour la promesse que 30 d’entre eux ont faite au cours de la messe de la journée mondiale des missions le 19 octobre.
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Nous avons une équipe d’animatrices et d’animateurs qui ont reçu une formation repartie sur deux mois. Maintenant, cette équipe anime les rencontres missionnaires avec les enfants. Mme Françoise Garay est la responsable des animatrices.
La plupart des enfants habitent dans le village de Saint Michel. Dès le début ils se sont divisés en trois groupes : Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus regroupe les enfants de 6 à 8 ans (30 enfants), Saint Pierre Chanel et Saint Marcellin Champagnat regroupe les enfants de 9 à13 ans (30 enfants).
Les enfants se retrouvent chaque dimanche après la messe. Au cours de ce temps d’animation, ils apprennent le décalogue missionnaire et comment le vivre dans leur famille, à l’école, au village. Ils apprennent à connaître Jésus et à prier pour tous les enfants du monde.
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Les enfants ont une caisse où chaque semaine les enfants donnent leur quête de solidarité soit 10vt. Cette année, nous suivons le projet de l’Enfance Missionnaire pour les enfants de Colombie. Les enfants de Saint Michel ont écrit des lettres de Noël aux enfants de « La Finca del Nino » en Colombie et que j’ai traduit. Ils expriment leurs sentiments de solidarité et d’amitié à ces enfants orphelins dont la majorité a perdu des parents tués par la guérilla. Ces informations leurs ouvrent les yeux et les aident à savoir ce qui se passe dans le monde. Ils savent maintenant qu’il y a dans le monde des enfants qui vivent des situations très difficiles et qui ont besoin d’être aidés.
Le dimanche 19 octobre, nous avons vécu la promesse des enfants pendant la Messe. Nous avons eu une très belle célébration. La messe a été animée par les sœurs missionnaires de la Société de Marie, frères maristes, animatrices et parents nous ont donné la joie de vivre ensemble cet événement. Des chants en différentes langues, une danse africaine pendant l’offertoire, une danse péruvienne pour l’action de grâce ont marqué cette célébration.
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L’esprit de fête s’est continué au village où l’équipe, avec l’aide des parents, ce qui a beaucoup aidé pour mettre en valeur cet engagement de leurs enfants. Des chants mimés, représentations des paraboles, un repas partagé ont fait que tout le village a été heureux de cet événement. Pour montrer leur joie, les parents ont aussi mimé un chant : « Oh mon Seigneur j’aurai la grâce de marcher encore sur ton chemin ».
Personnellement, j’ai vécu cette expérience de foi d’une façon différente, joyeuse, et je me suis sentie fière d’être missionnaire, fière de vivre avec ma communauté religieuse et la communauté paroissiale.
Grand merci aux animatrices, aux parents au Père Denis. Merci au Père Roger Mc Carrick sm responsable des OPM de la CEPAC pour son encouragement et merci à Axelle Latourrette, responsable de l’Enfance Missionnaire en France, et toute l’Equipe d’ OPM de France pour le soutien et la communication permanent.
C’est un commencement, il y a tout un chemin à poursuivre. Nous confions cela à Jésus.
Sr Elsa Pereda, smsm
Coordinatrice Enfance Missionnaire
Mise en ligne le dimanche 30 novembre 2008
'' MA FILLE N'A PAS DE CERVEAU MAIS ELLE COMMUNIQUE ''
Ma fille n’a pas de cerveau, mais elle communique avec son âme.
Son père, “Pepe” Carredano, raconte comment le fait d’avoir adoptée Jimena a changé la vie de sa famille et de bien d’autres personnes.
Nous vous présentons ci-dessous le témoignage de José Carredano et de son épouse Celia, tous les deux membres du Mouvement Regnum Christi, qui a été publié dans l’hebdomadaire espagnol ALBA dans son édition du 26 septembre au 2 octobre 2008.
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- Ses parents, Célia et Pepe, assurent que, des 7 membres de la famille, Jimena est sans aucun doute la plus importante.
Beaucoup de bébés sont passés à Mexico dans la maison de Célia, Pepe et de leurs quatre enfants. Celia était volontaire à Yoliguani, un apostolat parrainé par le mouvement Regnum Christi. Il accueille des jeunes filles enceintes de 14 à 18 ans qui donnent leurs enfants à l’adoption. La capacité du centre étant très limitée, les enfants en attente d’un lit passent quelques temps dans la maison des Carredano : « L’orphelinat étant petit et le gouvernement Mexicain pas très conciliant avec les établissements privés, quand les 8 pouponnières sont pleines, nous accueillons les enfants. 18 sont ainsi passés chez nous. » raconte Pepe.
L’un de ces enfants est Jimena.
Jimena était l’une de ces enfants. Sa mère avait 15 ans et son père 16, et jamais ils n’ont su qu’elle était malade. « Sa mère a été très généreuse, tout de suite après la naissance de son enfant elle l’a donné à l’adoption », affirme celui qui est aujourd’hui son père d’adoption.
Jimena était dans une première famille d’adoption quand sa mère a commencé à remarquer que son comportement était étrange. « Un mois plus tard ils nous l’ont rendu, parce qu’elle ne mangeait pas, pleurait, avait des convulsions et sa famille n’avait pas d’argent pour lui faire les examens recommandés par le médecin ». Les Carredano l’ont recueillie chez eux pour un temps et un neurologue a découvert qu’elle avait un problème : « Il nous a annoncé que Jimena était née sans cerveau. Elle a un peu de cervelet, là où se trouve toute la partie végétale et animale, mais elle n’entend pas, ne voit pas… C’est un cas rare parce que normalement les enfants qui ont ce problème ne vivent pas plus de 8 mois ou un an, et elle a déjà 6 ans. Quand il l’a vue le neurologue a dit : « eh bien, les miracles existent ! » »
Une petite fille qui est une grande maîtresse.
Peu de temps après, Célia, Pepe et leurs enfants ont décidé de l’adopter définitivement. Ses organes vitaux sont sains, mais les seules relations que Jimena a avec l’extérieur sont les vibrations de son oreille, et apparemment elle sent au touché certaines choses, parce qu’elle pleure parfois quand on lui fait une injection. Elle entend certains bruits aigus ou graves et d’une certaine manière reconnaît sa famille. Malgré tout cela, son père raconte qu’elle leur a appris beaucoup de choses. « Elle a fait grandir notre cœur. Grâce à Jimena nous sommes de meilleurs êtres humains. En n’ayant pas de cerveau, elle s’exprime seulement avec l’âme, et l’esprit. Malgré tout, Jimena est une grande combattante en faveur de la vie. Ma femme l’a emmenée à plusieurs congrès de députés où ils discutent de lois relatives à la vie et la pose dans leur bras, ma femme leur parle d’elle et ils sont souvent touchés par son récit. Avec les quatre enfants que nous avons eus Dieu préparait notre famille à accueillir Jimena et au grand travail que cela nous demanderait. Et nous travaillons dur. En elle, nous reconnaissons un être pur, tant privilégié qu’il vous donne tout ce dont vous avez besoin, un indescriptible don de paix et de bonheur. Cet échange spirituel vous rapproche de Dieu ». La première chose que fait sa nièce d’un an quand elle arrive chez ses grands parents est d’aller la voir. « Elle l’embrasse, se couche à côté d’elle… Mais, « qu’est ce que peut lui donner une petite fille qui ne peut ni bouger ni parler ? Alors, vous vous rendez compte que leurs âmes communiquent spirituellement. Et c’est cet échange qui nous transforme, beaucoup plus que l’empirique, le rationnel et le pragmatisme » assure Pepe.
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- Son frère Pepe s’en occupait déjà à Yoliguani et a toujours eu une relation très spéciale avec Jimena
Dieu aime ces êtres « Dieu nous envoie des lumières comme Jimena, il les aime pour que les autres changent » dit son père avec conviction. « Ils vivent peu de temps ? Dieu seul sait ce qui est court ou long. Je pensais que quand elle mourrait je pourrais la rejoindre au ciel et rire avec elle. Mais aujourd’hui je pense plutôt que c’est moi qui sera là haut à l’attendre – avec de la chance -. Je crois que nous n’avons vus que la partie émergée de l’iceberg qu’est cette femme et ce qu’elle peut arriver à faire. »
Quand Dieu permet qu’un personne naisse, c’est parce qu’Il a une mission pour elle.
Pepe et Celia ont organisé pendant des années des conférences sur la famille, mais ils assurent qu’ils n’ont jamais fait autant de bien que Jimena en fait, malgré ses limites. « Je vous assure que je n’ai jamais changé la façon de penser de quelqu’un alors que Jimena, elle, elle l’a fait. Une femme qui voulait avorter parce qu’elle attendait un enfant trisomique a lu l’histoire de Jimena dans le livre Seres de Luz (Etres de Lumière”), de Melle Gloria Conde. Un mois et demi plus tard – apprenant qu’en plus d’être trisomique son enfant aurait probablement d’autres problèmes et qu’il pourrait mourir -, non seulement elle a décidé de ne pas avorter, mais en plus a décidé que si son enfant mourait, elle adopterait un autre enfant atteint de trisomie. Comment aurais-je pu arriver, moi, à ce qu’une personne change si profondément ? Moi je ne le pourrais pas, mais elle, elle le fait –assure son père-. Ces êtres que Dieu a créés, et qui aux yeux de certains, parce que se sont des enfants handicapés, ne doivent pas naître, ce sont eux qui pourraient changer le monde dont nous avons la charge. Nous sommes donc en train de commettre un suicide » Pepe et sa famille ont constatés que, indépendamment des capacités humaines que l’on peut avoir, chaque personne a un rôle dans ce monde : « Nous avons expérimenté concrètement avec Jimena que lorsque Dieu permet que naisse une personne, qui a été créée par Lui, c’est parce qu’elle a une mission spécifique à accomplir ».